à déguster le regard plongé dans l’océan.

Vue imprenable sur la Praia do Beliche.
Pendant des années, pour moi, Algarve était synonyme de plage bondée, restaurant piège à touriste et un nombre incalculable de coup de soleil au m2. Tout ce que je cherche à fuir lors de mes vacances.
Je dois faire devant vous mon mea culpa et vous avouer que j’ai découvert un nouvel Algarve, celui du bout du monde, celui qui fait la jonction entre la Costa Algarvia et la Costa Vincentina. Ahhh Sagres… Après 3h30 de route depuis Lisbonne, une asphalte brûlante et un air irrespirable, on arrive enfin au bout de l’Europe continentale.
Le point le plus à l’ouest est une terre escarpée, battu par les vents, brûlée par un dangereux mélange de soleil et de sel. Au bout de la route, il n’y a pas de pente douce mais des ravines qui vous envoient à plus de 300 mètres en contrebas, ce qui représente la hauteur moyenne du plateau continental (pour les géographes en herbe).

Forteresse du Cap Saint-Vincent
Le vent y est souvent présent en été (Pourquoi l’eau est-elle si froide au Portugal ?) et peut être tourbillonnant vu l’emplacement du site. Pour les plus malins, il y aura toujours une plage abritée, en fonction de la direction du vent, que ce soit sur la côte sud comme sur la côte nord.
Du joyau géographique à la pépite gustative
Loin des attroupements de Albufeira ou Armação de Péra, il y a de la place pour circuler dans les rues et pour poser sa serviette à la plage. On y croise plus les mêmes personnes et plus souvent des chaussures de marche que des espadrilles. L’endroit est également prisé par des néo-hippies qui s’installent souvent sur les parkings à l’aplomb des falaises.
On y croise aussi beaucoup de surfeurs, car encore une fois, loin de l’image d’épinal, les spots sont réputés et la houle bien présente, même au coeur de l’été (ce qui n’est pas pour me déplaire).
Et que dire des plages : les falaises forment autour de certaines de véritables écrins. Mais avis aux amateurs : il faut du courage, de la volonté et un peu de souffle. Sur la plus part d’entre elles, il vous faudra descendre un dénivelé de 200 à 300 mètres et frayer votre chemin à travers des volées de marche parfois prévues pour des géants (de la part de quelqu’un qui mesure 1m80, je vous laisse imaginer la tâche). D’autres, à l’extérieur de la ville, ont un accès piéton plus aisé mais un accès véhicule digne de l’émission Les routes de la Peur. Un vehicule à la fois, à travers un chemin de chèvres, sinuant à travers le flanc des montagnes avec un à pic peu râgoutant.
Les parkings sont à l’image de la voie d’accès et les citadines en reviendront, pour la plus part, avec des séquelles.
Mais quel paysage ; à couper le souffle ! Au détour d’un virage, les ravines se déchirent pour laisser place à des demi-lunes jaunes, parsemées de rochers erodés par les éléments.
Une fois installés, on a du mal à plier bagages et quitter l’endroit pour retourner à l’hôtel. Heureusement le Casa Azul Sagres, l’hôtel dans lequel nous avons passé notre séjour, est en plein coeur de la ville, nous évitant ainsi des déplacements trop longs.

L’hôtel Casa Azul Sagres, en plein centre-ville, porte très bien son nom.
Et c’est justement lors de ces balades exploratoires que je suis tombé nez à nez devant le dernier glacier avant la fin du monde ! Bon, je sais, c’est mon côté théâtrale. Le dernier glacier d’Europe continentale avant l’océan.
J’exagère un peu car ce n’est pas devant la vitrine que j’ai remarqué la présence du glacier mais plutôt devant l’attroupement de personnes qui s’étaient amassés le long de la devanture. Il n’en fallait pas plus, gourmand devant l’éternel, pour piquer ma curiosité au vif et aller jeter un œil plus près.
Je stationne la voiture de location (au fait, dites-moi si vous souhaiteriez des infos sur la locations de voitures au Portugal) quelques mètres plus haut et je me dirige vers l’entrée du magasin. Je reste face à la vitrine, ou des mots italiens et des compositions gelées plus alléchantes les unes que les autres viennent me taper la rétine. Il est 4 heures de l’après-midi, sur le chemin des plages, je préfère revenir plus tard afin de pouvoir apprécier plus tranquillement les délices proposées dans la boutique.
J’ai finalement pris mon mal en patience jusqu’au lendemain. Après 2 bonnes heures de surf, il me fallait au moins ça pour récupérer. J’ai été accueilli dans un petit espace qui dispose d’un mange debout avec 2 chaises hautes. L’espace est un peu étriqué mais la très bonne surprise c’est que le fond de la boutique est plus large et débouche sur un agréable jardin où déguster sa glace à l’abris des regards envieux :).
Comme vous le savez déjà, me faire servir en portugais n’est pas un problème pour moi, mais pour l’anecdote j’ai été accueilli par 2 françaises en charge du service, ce qui pourra certainement vous aider à faire votre choix dans les délices qui y sont proposés.
Je me suis délecté d’un savoureux mélange de vanille et de chocolat dont le goût a laissé une durable impression dans mon cerveau. Une glace de qualité est toujours synonyme de bonnes vacances alors suivez mon conseil et envoyez-moi un petit @ si vous avez prévu de passer à Sagres. Je vous mettrais sur la piste du glacier du bout du monde…
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